Peuple de sierra tortuga, bonjour!

En cette soirée d’automne vos radios commencèrent à grésiller en même temps, le désagrément sonore était amplifié par les diverses insultes sur ces « putain de radio », le tout créait la cacophonie ambiante. Puis une voix au fort accent commença à percer à travers la pollution sonore de vos vieilles radios…

_ « Peuple de Sierra Tortuga, enfant de cette terre et je l’escompte Camarade du futur, je me présente Radoslav Radzic, Fils de Serbie et habitant de Budućnost.

J’ai délibérément fait le choix de vous contacter afin de débuter les relations diplomatiques entre nos deux entités communautaire. Dans l’espoir de voir fleurir moults échanges constructifs et autres événements festifs. Je tenais à me présenter auprès de vous afin de faciliter la communication. Je me tiens disponibles sur la fréquence 32F5.7 pour de plus amples informations. »

- Bonjour a toi Radoslav Radzic, je me presente Arkaz, récemment élu maire de cette communauté.

- J'aimerais savoir ou se situe votre communauté, elle n'est pas referencée sur nos cartes.

Cordialement,

La voix étrangement familière avait attiré l'attention d'Anikeï. En entendant le nom donné dans le poste il sy précipita pour répondre.

-Radzic?!?

Non!!! me dit pas que c'est possible???

Haha! C'est fantastique!

Puis attrapant Arkaz par les bras, il le secoua rendu euphorique par la nouvelle.

-Mon cousin Radzic de Serbie! C'est merveilleux! Je pensai pas revoir un membre de ma famille un jour! criait-il en continuant de secouer le nouveau maire.

Puis il attrapa la radio et commenca à parler dans le poste, bredouillant quelques mots en un espèce de language slave incompréhensible.
Revenant à une langue commune il s'assit devant la table.

-Tu te trouves où? t'es tout seul? Ca va???

-Mais attends! Tu sais où se trouve le reste de la famille? T'étais pas avec eux avant tout ça? Ils sont avec toi?

Anikeï alignait questions sur questions, exité par l'incroyable nouvelle d'avoir retrouvé un membre de son clan.

* Cyclanorbis, près d'Anikeï, lui mettait des coups de coude pour essayer de placer ses questions... *

Demande lui dans quoi ils bossent à Buducnost là ...

C'est un cousin à toi ? Y en avait plein des Radzic... t'es sûr ?

Demande lui combien y sont chez lui ..?

Demande lui si y z'ont des mines..?

Demande lui leurs idées ?

Et puis lache le un peu avec la famille .. là y s'agit de boulot ...

La voix du slave commença à répondre mais les tressaillements dans celle ci empêchait une bonne compréhension, puis une quinte de toux horribles, un de celle à vous décoller la plèvre.

_ « Excusez-moi, mais comme tu t’en doute Anikei, les mines m’ont pourri la santé, le fameux mal du mineur dont parlait un de tes oncles, mon père. Rien à y faire…

Je n’en reviens pas, pour être franc je vous croyais tous mort… »

Il silence lourd s’installa mais il fut rapidement coupé par la voix du slave.

_ « Mais toi, cousin, tu es encore de ce monde j’aimerais tellement pouvoir revoir ton visage pour nous remémorer ces moments passez à jouer ensemble jeune quand vous passiez à Belgrade ou nous à Odessa…

Mais je suis sur que si nous avons survécut d’autre ont réussi également, un slave ne meurt jamais… et de ton côté des nouvelles ? Je ne me rappel que de ton petit frère Anikeï, sais tu où il est ? »

Prenant soudain conscience de son impolitesse il fut encore pris d’une quinte de toux, faisant cracher encore plus vos émetteurs.

_ « J’ai frollé la mort à plus d’une reprise lors de ma sortit des décombres, mais j’ai eu la chance de rencontrer des personnes de confiance, qui même sans être de notre sang, possèdent la force de notre peuple en eux.

Nous avons pérégriner des journées voir des mois… Je n’avais plus conscience du temps tellement la privation et le soleil meurtrissaient nos corps, mais jamais notre courage ne s’est éteint et lorsque l’un de nous tombait deux autres le soutenaient…

Arriver dans une forêt au pied d’une chaîne de montagne gigantesque nous nous décidâmes à installer notre campement… Puis notre cité Budućnost … et d’un serment commun avons opté pour une devise… Tous unis dans l’adversité, pour un futur de liberté… »

Un autre blanc comme pour permettre aux personnes l'écoutant de savourer cette devise…

_ « Aujourd’hui le petit campement à grandit et sur une vingtaine d’âmes valeureuses notre ville peut compter…»

Ubu qui écoutait lui aussi la conversation, se tourna vers Anikeï.

Il m'a l'air d'être quelqu'un de bien ton cousin Anikeï. C'est la première fois que le Père Ubu entend un diplomate parler de liberté dans cet' fichu désert !

Dis Anikeï on serait peut être plus tranquille à discuter entre voisins sur une fréquence privée non ? Demande lui ce qu'il en pense.